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Niveau de vie : Baisse moins sensible en France

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Niveau de vie : Baisse moins sensible  en France

D’après l’INSEE la baisse du niveau de vie depuis 2008 a été plus modérée en France qu’ailleurs sans doute en raison  des amortisseurs sociaux. – Le niveau de vie médian des Français (qui sépare les effectifs de la population en deux) qui se situe à 1667 € a connu un recul modéré sous l’effet de la crise économique de 2008, qui s’est soldée en France métropolitaine par une hausse de la pauvreté moins marquée que dans d’autres pays d’Europe, d’après des données présentées mardi par l’Insee.( À noter qu’il ne s’agit pas du revenu des salariés et autres travailleurs mais de l’ensemble des Français incluant y compris ceux qui n’ont aucun revenu ;  le revenu moyen par travailleur Français est supérieur à 2000 €)  Entre 2008 et 2013, les inégalités en matière de niveau de vie calculée sur ce revenu médian sont restées relativement stables, même si les écarts ce sont accentués dans les premières années suivant la crise avant de se réduire à nouveau à partir de 2011, selon cette étude sur les revenus et le patrimoine des ménages français. Sur cette même période de cinq ans, le niveau de vie médian d’une famille composée d’un couple avec deux enfants de moins de 14 ans a reculé de 1,1% pour atteindre 20.000 euros annuel, soit 1.667 euros par mois, en 2013. « Ce n’est pas la première fois que (ce niveau de vie médian) diminue, c’était déjà le cas entre 2002 et 2004, mais c’est la première fois que cela dure aussi longtemps », a précisé Julie Labarthe, chef de la division revenus et patrimoine des ménages de l’Insee, lors d’une conférence de presse. Ce recul de 1,1% en cinq ans, qui correspond à une baisse de 0,2% en moyenne annuelle, représente « une diminution limitée, qui est très pondérée par rapport à ce qu’on peut observer dans d’autres pays européens », a-t-elle précisé. Alors que les écarts se sont creusés en Europe, les inégalités de niveau de vie ont connu une quasi-stabilité en France sur la période 2008-2013, mais cette évolution recouvre deux phases distinctes. Les trois premières années post-crise ont été marquées par une accentuation des écarts, avec un repli plus marqué des revenus les plus modestes, pénalisés par la hausse du chômage et une forte augmentation des très hauts revenus, la reprise de 2010-2011 ayant davantage profité aux revenus du patrimoine, aux revenus des indépendants et aux salaires. Même si cette tendance à l’accroissement des inégalités a été atténuée par les transferts fiscaux et sociaux (prestations sociales et assurance chômage), les écarts ont atteint en 2011 le niveau le plus élevé observé sur la période 1996-2011. Après cette date, les déséquilibres se sont réduits du fait d’une forte diminution du niveau de vie des ménages les plus aisés entre 2011 et 2013. Outre un net repli des revenus du patrimoine, entre 2012 et 2013, ces ménages ont également vu leurs revenus d’activité diminuer en 2012 et ils ont été les plus concernés par la hausse de la fiscalité entre 2011 et 2013. Malgré tout « ce sont les plus modestes qui ont le plus été impactés par la crise, avec une baisse sur cinq ans de 3,5%, ce qui correspond à une baisse du niveau de vie mensuel de 30 euros », a souligné Julie Labarthe. En 2013, 8,6 millions de personnes vivaient en dessous du seuil de pauvreté monétaire, défini comme un niveau de vie inférieur ou égal à 60% du niveau de vie médian, soit 1.000 euros par mois pour une personne seule ou 2.100 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans. Sur les cinq années ayant suivi la crise, le taux de pauvreté monétaire a augmenté de 0,7 point malgré un abaissement de 1,1% du seuil de pauvreté et a atteint 14,0% en 2013. Chômeurs, ouvriers et familles monoparentales ou nombreuses ont été les premiers concernés par cette hausse de la pauvreté monétaire liée à la progression du chômage alimentée par la crise et cela s’est directement répercuté sur les plus jeunes : en 2013, près d’un enfant sur cinq (19,6%) vivait sous le seuil de pauvreté monétaire. « La crise n’a pas changé le profil de la pauvreté mais en a accentué certains traits », observe l’Insee.

(Avec Reuters)


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