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Niveau de vie : 1.679 euros par mois

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Niveau de vie : 1.679 euros par mois

 

Le niveau de vie médian (précision méthodologique : différent du revenu moyen qui agglomère tous les revenus divisés par le nombre d’habitants) a quasiment stagné en 2014, atteignant 1.679 euros mensuels selon l’Insee. Les 10% des personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10.770 euros annuels, alors que, pour les 10% les plus aisés, il dépasse 37.260 euros. Le taux de pauvreté est quasi stable par rapport à 2013, soit 14,1% de la population qui vit avec moins de 1.008 euros par mois. Ça stagne. Selon la dernière étude de l’Insee sur « les niveaux de vie en 2014″, le niveau de vie médian s’élevait à 20.150 euros annuels (1.679 euros par mois) contre 20.000 euros en 2013, soit une très légère progression de 0,2%. Sous l’effet de la crise économique de 2008, le niveau de vie médian poursuit donc sa longue stagnation. Et si l’on découpe la population en 10 déciles égaux, toujours en 2014, les 10% des personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10.770 euros annuels, alors que, à l’autre bout de l’échelle, les 10% les plus aisés disposent d’au moins 37.260 euros, soit 3,5 fois plus, exactement le même rapport qu’en 2013. Mais si, cette fois, on se concentre sur les 5% les plus aisés (la moitié supérieure du dernier décile), on constate que leur niveau de vie moyen a progressé de 2,7% par rapport à 2013. A l’inverse, à la différence de 2013 où le niveau des 10% les plus modestes avait progressé de 1,1%, en 2014, en revanche, il baisse de 0,2% en raison du recul du revenu d’activité. Pour bien comprendre de quoi il s’agit, il convient de préciser que, selon l’Insee, le niveau de vie s’entend comme le revenu disponible du ménage – revenus d’activité, retraites, indemnités de chômage, assurance-vie, PEA, livret d’épargne populaire, épargne logement, prestations sociales, etc., le tout net des principaux impôts directs – divisé par le nombre d’unités de consommation (UC). Ces UC correspondent aux personnes qui composent le ménage. Elles sont calculées selon une échelle qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans. Le niveau de vie médian partage donc la population en deux : celle qui dispose d’un niveau de vie inférieur et l’autre moitié qui a un niveau de vie supérieur. Selon l’Insee, depuis la crise de 2008, les inégalités se sont d’abord creusées avant de diminuer. C’est en 2011 que les inégalités atteignent leur niveau le plus élevé, portées par une très forte augmentation des très hauts revenus. Ainsi, entre 2008 et 2011, le rapport entre la masse des niveaux de vie détenue par les 20% des personnes les plus aisées et celle détenue par les 20% les plus modestes est passée de 4,3 à 4,6. Puis, entre 2011 et 2013, on a assisté au phénomène exactement inverse. Le rapport entre les 20% les plus riches et les 20% les plus modestes revenant de 4,6 à 4,3… L’Insee expliquait cela notamment par le fait que la part des revenus du patrimoine (revenus financiers, loyers perçus, etc.) dans le revenu disponible des ménages a nettement baissé, passant de 11,9% à 10,9% entre 2012 et 2013. Nouveau renversement de tendance en 2014 où le rapport entre la masse des niveaux de vie détenue par les 20% les plus aisés et les 20% les plus modestes repart très légèrement à la hausse, passant de 4,3 à 4,4.

Par ailleurs, en 2014, le seuil de pauvreté, qui correspond à 60% du niveau de vie médian de la population, s’établit à 1.008 euros mensuels. Ce sont 8,8 millions de personnes qui vivent sous ce seuil de pauvreté, soit… 14,1% de la population. Cette proportion augmente très légèrement de 0,1 point par rapport à 2013. Cette évolution s’accompagne d’un maintien du niveau de vie médian des personnes pauvres qui atteint 805 euros par mois en 2014, contre 806 euros en 2013.  A noter qu’au sein de la population « pauvre », l’Insee constate quelques évolutions : le taux de pauvreté des retraités diminue. Il s’établit à 7,6% en 2014 contre 7,9% en 2013. Quant au taux de pauvreté des actifs occupés, il reste stable d’une année sur l’autre à 7,7%. Enfin, triste constat, le taux de pauvreté des jeunes de moins de 18 ans augmente, s’établissant à 19,8% en 2014 contre 19,6% en 2013.

(Avec BFM et Reuters)


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